mercredi 18 décembre 2013

La dernière chronique de l'année, semaine 51

15 jours.
Nous serons 15 jours sans nous revoir.
Sans doute cela sera-t-il amplement  suffisant pour nous remettre de l'épisode des scorsonères...


 (Déjà, je fais de moins en moins de cauchemars, mais encore un peu tout de même)


 

Qui sait ? Sans doute envisagerons-nous même de vous en redonner dans les paniers début janvier ?
Qui sait encore ? Peut-être même envisagerons-nous d'en cultiver à nouveau l'an prochain parce qu'après tout, à bien y réfléchir, si la récolte est longue, y'a pire (la mâche par exemple !) ?

 En attendant, parce que les journées sont courtes et que cette semaine c'est un panier et demi, vite vite vite, les légumes de vendredi :
Pommes de terre
Carottes

Céleris raves

Topinambours

Laitues

Oignons

Panais


(Bien entendu, comme d'habitude, en fonction  de la force du vent et du coefficient de marée, cette liste peut être amenée à subir quelques modifications).



Nous souhaitons de Joyeuses fêtes de fin d'année à ceux que nous ne verrons pas ou à qui nous n'aurons pas le temps de le dire !



Ça me fait penser (et après promis, je vous laisse mais je dis ça surtout pour les nouveaux) que nous entamons la période la moins drôle des paniers d'amap avec les mêmes légumes qui vont revenir régulièrement et qui vous feront peut-être douter du bien fondé de votre engagement auprès de nous…

Ne vous inquiétez pas et ne fuyez pas ! C'est un sentiment partagé par tous les adhérents au moins une fois dans leur vie d'amapiens !


Et puis, croyez-moi ou pas, nous n'avons jamais été aussi prêts des prochaines tomates...



A vendredi
Isabelle

mercredi 11 décembre 2013

Le jeudi, jour du grrrrr...râle (panier de la semaine 50)


Le jeudi,  je râle.
"Oui, un peu"  a dit gentiment Tom, en stage chez nous depuis septembre.
Ou il n'écoute pas toujours (car après tout, c'est un garçon), où il est conscient qu'il lui reste encore un jeudi à passer ici, un jeudi où, invariablement, mes jurons bafouillés mais tout de même audibles se mêleront à la froidure du petit matin.

Il faut dire que le jeudi, le temps presse.
Il nous faut faire un maximum de choses, vite et bien, en un minimum de temps, pour qu'à
16 heures, les légumes soient prêts, les caisses bien rangées dans le camion, et nous lavés de frais.
Alors quand cela ne se déroule pas comme prévu, je râle.

Et bien sûr c'était le cas jeudi dernier, alors que 14 heures sonnaient et que nous n'avions récolté que 20 petits kg de scorsonères, pas suffisamment donc pour les paniers du soir.
Les scorsonères, vous savez, ces racines bizarres et peu engageantes, qui ressemblent à s'y méprendre à des bâtons de réglisse mais en drôlement moins bon si on a la mauvaise idée de les mâchouiller  comme ça, direct ?

Pourtant, les scorsonères, cuites, c'est bon. C'est très bon même, mais comme c'est long, la récolte. Surtout quand elles s'accrochent à la terre qu'elle n'ont pas envie de quitter et qu'un bruit sourd nous signifie que la racine a cassé, au mieux, au deux tiers, au pire, juste après le collet.( Et là, quand c'est le cas, devinez quoi ?...ben oui, je râle!)


(un ami de passage a accepté de poser pour une reconstitution réaliste de la scène de récolte)

Et puis, fort heureusement, il y a aussi des circonstances qui font que le râle s'efface pour laisser la place à un sourire étiré jusqu'aux oreilles, comme par exemple lorsque je me dis que c'est la dernière semaine où vous allez avoir de la mâche (oui, parce que la mâche, c'est très bon, mais c'est aussi très long, la récolte !).
Une mâche que vous pourrez marier avec :
des carottes, des rutabagas, des poireaux, des pommes de terres, et de la salade (contenu comme à son habitude susceptible de modification selon récolte et l'intensité des râles).

Il est désormais 11 heures passées.
Le soleil réchauffe enfin l'atmosphère.
Je vais donc me risquer dehors, marcher jusqu'aux planches de mâche pour démarrer la récolte, et râler un peu, sans doute. 
C'est pas encore jeudi, mais je m'avance.
a vendredi
 Isabelle